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Petronela MAITRE: La liberté intérieure


"C'est avec ce qu'il est que l'homme doit composer sa vie, non avec ce qu'il croit qu'il devrait être." Colette Portelance


Pendant de nombreuses années, j'ai travaillé à devenir la personne que je pensais devoir être: une personne aimable et une infirmière compétente.


J'ai réussi à atteindre cet objectif, mais au fil du temps, j'ai réalisé que malgré tout, je me sentais insatisfaite. C'est alors que j'ai commencé à me demander ce qui n'allait pas.


Un jour, jai compris: en m’efforçant de faire ce que je pensais que les autres attendaient de moi, je m’oubliais et je perdais de vue mes propres besoins et mon identité. Je me sentais comme une marionnette entre les mains d'autrui, un personnage sans vie à soi.


J'ai compris que la véritable liberté ne consiste pas simplement à faire ce que l'on veut, mais émane du sentiment d’être maître de sa vie. La vraie liberté réside dans la capacité de faire ses propres choix et de prendre ses décisions en harmonie avec son être le plus profond.

Les moyens pour trouver le chemin de la liberté passent par la connexion à ses sentiments et émotions, par la prise de conscience de ses besoins profonds, par le respect de ses limites, et la confiance en soi pour mobiliser ses ressources. Emprunter ce chemin, c’est s’honorer et conquérir la paix intérieure, la joie profonde et la liberté.


La liberté s'acquiert également en se libérant des projections et croyances que l'on a sur les autres. Modifier la perception que nous avons d'autrui permet de ne plus se mettre à leur place, mais de rester proche de nous-même et de respecter leur vécu, leurs besoins, leurs désirs et leurs choix sans projeter nos propres ressentis sur eux, mais en respectant leur expérience de vie, leurs limites et leurs désirs.


Respecter l’expérience de vie d'autrui, c’est les voir tels qu’ils sont sans les interpréter, ni porter des jugements à leur insu. Lorsqu’on est inconscient ou qu'on s'éloigne de ses propres sentiments et de son vécu, on peut se défendre en voulant contrôler les autres, en cherchant à les changer, pour qu'ils se conforment à nos propres croyances et à nos peurs, surtout pour éviter de souffrir des émotions désagréables ressentis en leur présence.


Quand nous pensons agir par altruisme, nous sommes en réalité souvent motivé par l’égoïsme. Nous agissons rarement uniquement pour les autres, mais avant tout pour nous-mêmes. Nos relations sociales sont motivées par deux principales raisons, soit pour satisfaire nos besoins fondamentaux, soit par peurs. Ainsi:

  • Premièrement, dans nos relations sociales, nous éprouvons des sentiments agréables et nous comblons de nombreux besoins: d'apprendre, de partager des expériences enrichissantes, d'acquérir des connaissances, de nous développer personnellement, de servir autrui, de participer à l'élaboration de projets, de recevoir reconnaissance et gratitude, de donner aux autres, d'être accepté, compris, écouté, ainsi que d'écouter les autres, de se sécuriser, et beaucoup d'autres.

  • Deuxièmement nos relations sociales peuvent être motivées par nos peurs de souffrir, notamment de la solitude, du manque, de l'isolement ou du rejet, du regard des autres, etc.

« Cesser d'agir pour le regard des autres, cesser de se faire croire qu'on agit pour le bien des autres, c'est le commencement de la naissance de la personne et de la mort du personnage, c'est le début de la libération. » Colette Portelance


Nous n’avons aucun pouvoir sur la vie des autres ni sur leurs choix. Le seul pouvoir que nous avons est de modifier notre propre perception de la réalité afin de faire des choix plus conscients. Les autres changeront que s'ils en ont la possibilité et si c’est le bon moment pour eux. En prenant conscience de nos intentions dans nos relations, nos actions seront plus en accord avec nos valeurs et nos besoins. Elles génèrent ainsi une énergie positive et bienfaisante pour nous et les autres.






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