Sommaire:
1. Le respect
2. Les bienfaits du respect
3. Que signifie respecter ?
4. Développer le respect et le transmettre
Apprendre à faire la différence entre la menace réelle ou imaginaire
S’entourer des personnes qui reconnaissent vos forces et votre unicité
Développer l’amour de soi
Développer l’écoute active et la communication vraie
Éviter les comparaisons
Établir ses propres limites
Admettre ses erreurs
5. Comment être en face d’un enfant face auquel on n’inspire pas le respect
1. Le respect
Selon le dictionnaire Robert, le respect est un « sentiment qui porte à accorder à quelqu’un de la considération en raison de la valeur qu’on lui reconnaît ». Cette définition met en lumière l'importance de reconnaître et d'apprécier les qualités intrinsèques de chaque individu.
Le respect consiste à voir l’autre en tant que personne, reconnaissant sa présence indépendamment de ses qualités, de son âge, de sa culture, de ses richesses. Il s'agit d'un regard bienveillant et empathique, qui transcende les jugements et les différences. En respectant quelqu'un, nous affirmons sa dignité et son importance en tant qu'être humain, quelle que soit sa situation ou ses caractéristiques personnelles.
Le respect ne réduit pas l’autre au statut de simple moyen pour notre propre bien-être. Il implique une attitude désintéressée, où l'on valorise l'autre pour ce qu'il est, et non pour ce qu'il peut nous apporter. Ainsi, le respect est une base essentielle des relations humaines harmonieuses, favorisant la compréhension mutuelle, la tolérance et la coopération.
3. Que respecter ?
Le respect s’étend non seulement au territoire physique – comprenant les affaires personnelles, la chambre, et le corps de chacun – mais également au territoire psychologique. Cela inclut la manière de penser, de ressentir et d’agir, les besoins individuels, les expériences de vie, les valeurs, les talents, ainsi que les limites des autres, tout en respectant les nôtres.
En pratique, le respect se manifeste par des actions concrètes : écouter attentivement sans interrompre, montrer de la considération pour les opinions et les sentiments de l'autre, et agir de manière juste et équitable. Il est également important de reconnaître les limites de l'autre et de ne pas les exploiter pour son propre bénéfice.
Chaque être humain porte en lui un besoin viscéral d’exister et de vivre tel qu’il est. Lorsque ce besoin vital est menacé, il devient crucial d’adopter un comportement qui semble le plus approprié pour se protéger de cette menace, qu’elle soit réelle ou imaginaire. Ainsi, les enfants comme les adultes peuvent adopter des comportements défensifs tels que l’agressivité, l’insolence, la rébellion, la manipulation, la culpabilisation, l’irrespect ou la bouderie. Ces comportements reflètent souvent des peurs profondes et le refus de freiner la pulsion de vie en eux, pour préserver ce besoin viscéral d'exister.
Le respect est un pilier fondamental de la société, permettant de bâtir des communautés où chaque individu se sent valorisé et respecté. Il contribue à créer un environnement où chacun peut s'épanouir pleinement, en se sentant accepté et soutenu. En fin de compte, cultiver le respect est essentiel pour promouvoir la paix et l'harmonie dans nos interactions quotidiennes.
2. Les bienfaits du respect
Lorsque nous accordons du respect à une personne, la personne se sent considérée et nous lui offrons la possibilité de s’épanouir dans la vie, de se sentir pleinement vivante et d’explorer ses potentiels sans craindre de vivre des sentiments désagréables de rejet, d'humiliation ou de culpabilité.
Le respect favorise le développement de la confiance en soi, de l’estime de soi, de l’amour de soi, ainsi que la liberté d’être authentiquement soi-même, sans artifice. Développer le respect, c’est cultiver la paix intérieure et une ouverture d’esprit envers la diversité.
4. Développer le respect et le transmettre
Le respect se cultive et se transmet davantage par influence inconsciente que par des mots.
Apprendre à faire la différence entre la menace réelle ou imaginaire
Les peurs font partie intégrante de chacun de nous, mais le cerveau seul ne peut pas différencier un danger réel ou d’une menace imaginaire. C’est notre pleine conscience qui nous permet de discerner la réalité de l’imaginaire.
S’entourer des personnes qui reconnaissent vos forces et votre unicité
Pour transmettre le sentiment de respect, il est essentiel de l’avoir reçu dans vos relations. Entourez-vous des personnes respectueuses, qui ne répondent pas à votre place, mais vous laisse votre place et vous laisse l’opportunité d’évoluer et de faire vos propres expériences de vie, qui reconnaissent votre unicité. Ne laissez à personne le pouvoir de juger vos ressentis, vos pensées ou vos comportements. La seul personne qui peut décidé de ce dont vous avez besoin pour évoluer c’est vous.
Développer le respect par l’amour de soi
Le respect est intrinsèquement lié à l’amour de soi, à l'acceptation de soi tel que l'on est avec ses limites et ses qualités. Plus nous nous aimons et nous nous respectons, plus nous inspirons le respect et en donnons aux autres. Le respect se transmet lorsque le parent se respecte et assume pleinement son être, sa personnalité et son rôle de parent.
L’amour de soi n’est pas de l’égocentrisme. L’égocentrisme, l’amour propre ou le narcissisme consiste à aduler l’image de soi, son égo. C’est une forme de supérieurisation de soi par rapport aux autres, tandis que l’amour de soi est empreint d’humilité et d'acceptation de sa nature profonde.
L'amour de soi,
- c'est accepter sa nature profonde, qui on est avec ses forces et ses faiblesses ;
- c’est être humble ;
- c'est avoir de la compassion pour soi ;
- c’est se considérer avec humanité ;
Manquer d'amour de soi,
- c'est maltraiter son corps, son cœur et son âme ;
- c'est agir en fonction du regard des autres ;
- c'est s'abandonner à ses peurs ;
- c'est cultiver nos fonctionnements malsains.
Développer l’écoute active et la communication vraie
Accorder une attention réelle lorsque l’on écoute ses enfants montre du respect et de la considération envers leurs idées et les aide à forger leurs opinions, leurs valeurs et leur connaissance de soi.
Réfléchir avant d’agir pour que vos opinions ne soient pas teintées de jugements de valeurs, de comparaisons ou de critiques destructrices, d’attaques mesquines ou de tentative de prise de pouvoir sur l’autre.
Éviter les comparaisons
Comparer les êtres humains divise et blesse, car en jugeant, on surévalue certains et on déprécie d’autres. Cela crée une zone sensible de peur et de manque de confiance en soi.
Établir ses propres limites
Chacun de nous a ses propres limites. Établissez et respectez vos propres limites ainsi que celles de vos enfants. Cela peut concerner l'espace personnel, les émotions, ou les opinions. Apprenez à dire non lorsque vos limites ne sont pas respectées, car dire non, c’est se respecter soi-même. Respecter son territoire et ses limites n’est pas de l’égoïsme, mais un signe de maturité.
Il n'existe pas de parents "parfaits" capables de répondre à tous les besoins de l'enfant, car ce parent négligerait alors ses propres besoins. Agit ainsi transmet inconsciemment à l'enfant le message de nier ses propres besoins pour les autres, ou à l'inverse, de devenir égoïste sans jamais tenir compte des autres.
Admettre ses erreurs
Faire preuve d'humilité en reconnaissant ses erreurs et en s’excusant lorsque cela est approprié. Cela montre un respect noble envers l’autre.
5. Comment réagir face à un enfant qui ne montre pas de respect
Prendre un moment pour ressentir ce qui se passe pour vous:
Observez les réactions de votre corps face à ce déclencheur. En période d'agitation, le cerveau fonctionne en mode "survie" et il est difficile de percevoir les messages émotionnels subtils de votre corps. Respirez lentement pour calmer l'agitation de votre esprit et de votre corps.
2. Identifier l'émotion que vous ressentez:
Ressentez-vous de la peur, de la colère, de l’impuissance, de la déception, de la peine ? Poser ces questions vous aide à éviter de tomber dans l’autoritarisme rigide, qui étouffe la créativité de l'enfant, ou dans le laisser-faire, qui favorise les attitudes égocentriques.
3. Acceptez vos émotions sans les juger:
Observez vos peurs, colères, et sentiments d'impuissance avec humilité et bienveillance. Laissez-les passer comme le vent, sans résistance.
4. Soyez sensible à vos ressentis émotionnels et pratiquer l'auto-compassion:
Cela vous permet de garder son cœur ouvert et d'avoir une vision plus globale de la réalité. Ainsi, vous pourrez faire face aux émotions de votre enfant comme un roc inébranlable face aux vagues déchaînées.
5. Interrogez-vous sur vos besoins en tant que parent:
6. Rechercher des moyens pour répondre à vos besoins:
Identifiez ce qui est important pour vous et dialoguez avec votre enfant pour que chacun se sente respecté et satisfait dans ses besoins.
7. N'hésitez pas à demander de l'aide si nécessaire:
Si vous avez du mal à voir claire, sollicitez du soutien. Cela vous permettra de gagner en énergie et en bien-être. Traverser ces étapes seul peut être très difficile, surtout lorsque les déclencheurs sont multiples et intenses.
L'enfant dois comprendre qu'il a le droit d'exprimer ses émotions et que c'est même bénéfique pour lui de le faire. En tant que parents, vous devez offrir cette sécurité à votre enfant afin qu'il puisse exprimer ses émotions et ses erreurs sans craindre de perdre votre amour.
En tant qu'éducateurs, il est essentiel d'être attentifs aux expériences de l'enfant et de l'aider à mettre des mots sur ses émotions. Cela lui permet d'apprendre à écouter et à identifier ce qui se passe en lui. Cet apprentissage offre à l'enfant la possibilité de vivre la réalité telle qu'elle est, en intégrant à la fois les aspects émotionnels et rationnels. Faire la distinction entre ces deux composantes permet d'éviter la formation de constructions imaginaires qui déformeraient défavorablement la réalité et le maintiendraient dans un chaos émotionnel. De plus, cela lui permet de rechercher des moyens protecteurs, constructifs et efficaces, essentiels pour résoudre ces conflits internes et développer la liberté intérieure ainsi que le respect.
Face à la colère d'un enfant, vous pourriez vous exprimer ainsi: Je vois que tu es en colère et frustré de devoir arrêter de jouer avec ton ami. Je comprends ta déception et cela me rend sensible à toi, mais je n'accepte pas que tu exprimes ta colère en frappant les autres ou en cassant des objets. L'enfant doit comprendre qu'il ne doit pas attribuer la responsabilité de ses ressentis à des facteurs extérieurs. Lorsqu'il le fait, aidez-le à se recentrer sur ce qu'il vit et à trouver des moyens constructifs pour retrouver l'apaisement. Par exemple, il peut recevoir un câlin, exprimer de la gratitude pour le bon moment passé avec son ami, lui expliquer qu'il y a un temps pour jouer et se faire plaisir, et un temps pour travailler et faire des devoirs, etc.
8. Accordez-vous des récompenses.
Vous le méritez, c’est certain. Être parent est l'apprentissage de tout une vie.
Bibliographie :
Colette Portelance, Éduquer pour rendre heureux
Colette Portelance, Relation d’aide et amour de soi
Colette Portelance, La liberté dans les relations affectives
Marie Portelance, Inspirer le respect et le transmettre
Florence Renaux Grosses colères et petits drames
ความคิดเห็น