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Petronela MAÃŽTRE: Le respect

Dernière mise à jour : 25 janv.




Le respect

 

Selon le dictionnaire Robert, le respect est un « sentiment qui porte à accorder à quelqu’un de la considération en raison de la valeur qu’on lui reconnaît ».

 

Le respect implique de diriger notre regard vers l’autre en tant que personne, reconnaissant sa présence indépendamment de ses qualités, de son âge, de sa culture, de ses richesses.

 

Le respect ne réduit pas l’autre au statut de simple moyen pour notre bien-être.  

 

Les bienfaits du respect

 

Lorsque nous accordons du respect à une personne telle qu’elle est, nous lui offrons la possibilité de s’épanouir dans la vie, de se sentir pleinement vivante et d’explorer ses potentiels sans craindre de rejet.

 

Le respect favorise le développement de la confiance en soi, de l’estime de soi, de l’amour de soi, ainsi que la liberté d’être authentiquement soi-même, sans artifice. Cultiver le respect, c’est cultiver la paix intérieure et une ouverture d’esprit envers la diversité.

 

Que signifie respecter ?

 

Le respect s’étend au territoire physique (ses affaires, sa chambre, son corps) et psychologique, englobant la manière de penser, de ressentir et d’agir, les besoins, les expériences de vie, les valeurs, les talents ainsi que les limites des autres, tout en respectant les nôtres.

 

Chaque être humain porte en lui un besoin viscéral d’exister et de vivre tel qu’il est. Lorsque ce besoin vital est menacé, il devient crucial d’adopter le comportement qui semble le plus approprié pour se rassurer de cette menace, qu’elle soit réelle ou imaginaire.

 

Ainsi, les enfants comme les adultes peuvent adopter des comportements défensifs tels que l’agressivité, l’insolence, la rébellion, la manipulation, la culpabilisation, l’irrespect ou la bouderie. Ces comportements reflètent souvent des peurs et le refus de freiner la pulsion de vie.

 


Développer le respect et le transmettre 

 

Le respect se cultive et se transmet davantage par influence inconsciente que par des mots.

 

Apprendre à faire la différence entre la menace réelle ou imaginaire

Les peurs font partie intégrante de chacun de nous, mais le cerveau seul ne peut pas différencier un danger réel ou d’une menace imaginaire. C’est notre pleine conscience qui nous permet de discerner la réalité de l’imaginaire.

 

S’entourer des personnes qui reconnaissent vos forces et votre unicité

Pour transmettre le sentiment de respect, il est essentiel de l’avoir reçu dans vos relations. Entourez-vous des personnes respectueuses, qui ne répondent pas à votre place, mais vous laisse votre place et vous laisse l’opportunité d’évoluer et de faire vos propres expériences de vie, qui reconnaissent votre unicité. Ne laissez à personne le pouvoir de juger vos ressentis, vos pensées ou vos comportements. La seul personne qui peut décidé de ce dont vous avez besoin pour évoluer c’est vous.

 

Développer l’amour de soi

Le respect est intrinsèquement lié à l’amour de soi. Plus nous nous aimons et nous nous respectons, plus nous inspirons le respect et en donnons aux autres. Le respect se transmet lorsque le parent se respecte et assume pleinement son être, sa personnalité et son rôle de parent.

 

L’amour de soi n’est pas de l’égocentrisme. L’égocentrisme, l’amour propre ou le narcissisme consiste à aduler l’image de soi, son égo. C’est une forme de supérieurisation de soi par rapport aux autres, tandis que l’amour de soi est empreint d’humilité.

 

L'amour de soi,

-       c'est accepter qui on est avec ses forces et ses faiblesses ;

-       c’est être humble ;

-       c'est avoir de la compassion pour soi ;

-       c’est se considérer avec humanité ;

 

Manquer d'amour de soi,

-       c'est maltraiter son corps, son cœur et son âme ;

-       c'est agir en fonction du regard des autres ;

-       c'est s'abandonner à ses peurs ;

-       c'est cultiver nos fonctionnements malsains.

 

Développer l’écoute active et la communication vraie

Accorder une attention réelle lorsque l’on écoute ses enfants montre du respect et de la considération envers leurs idées et les aide à forger  leurs opinions, leurs valeurs et leur connaissance de soi.

 

Réfléchir avant d’agir pour que vos opinions ne soient pas teintées de jugements de valeurs, de comparaisons ou de critiques destructrices, d’attaques mesquines ou de tentative de prise de pouvoir sur l’autre.

 

Éviter les comparaisons

Comparer les êtres humains divise et blesse, car en jugeant, on surévalue certains et on déprécie d’autres. Cela crée une zone sensible de peur et de manque de confiance en soi.

 

Établir ses propres limites

Chacun de nous a ses propres limites. Établissez et respectez vos propres limites ainsi que celles de vos enfants. Cela peut concerner l'espace personnel, les émotions, ou les opinions. Apprenez à dire non lorsque vos limites ne sont pas respectées, car dire non, c’est se respecter soi-même. Respecter son territoire et ses limites n’est pas de l’égoïsme, mais un signe de maturité.

 

Admettre ses erreurs 

Faire preuve d'humilité en reconnaissant ses erreurs et en s’excusant lorsque cela est approprié. Cela montre un respect noble envers l’autre.

 



Comment être en face d’un enfant face auquel on n’inspire pas le respect

 

  • Prendre un moment pour ressentir ce qui se passe en soi. Dans l’agitation, le cerveau fonctionne en mode "survie" et il est difficile de capter le message émotionnel subtil de votre corps.

  • Identifier ce que cela vous fait vivre. Éprouvez-vous de la peur, de la colère, de l’impuissance, de la déception, de la peine ? Se poser ces questions évite de tomber dans l’autoritarisme rigide qui étouffe les élans créatifs de l'enfant ou le laisser-faire propice à l'émergence d'attitudes égocentriques.

  • Accepter la réalité tel qu'elle est. Observez vos pensées, vos jugements s'il y en a sans y adhérer. Observez-les et laissez-les passer comme le vent.

  • Être sensible à ses ressentis émotionnels et s'offrir de l'auto-compassion permet d'ouvrir son cÅ“ur et d'avoir une vision plus globale de la réalité.

  • Se demander de quoi auriez-vous besoin pour assumer le rôle de parent? Que vous manque-t-il ? Restez attentif à vous-même, ne cherchez pas de fautif en soi ou à l’extérieur de soi.

  • Rechercher des moyens aidants pour satisfaire vos besoins.

  • Accordez-vous des récompenses. Vous le méritez, c’est certain.




Bibliographie :

Colette Portelance,             Éduquer pour rendre heureux

Colette Portelance,             Relation d’aide et amour de soi

Marie Portelance,               Inspirer le respect et le transmettre

 

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